jeudi 11 juin 2009

Je ferme les yeux et me voilà à un procès...

Je ferme les yeux l'espace d'un instant...
Me voilà dans le tribunal en tant que juré du procès de madame Courjault...
Le tribunal parle des bébés, montre des photos.
La famille de véronique témoigne à la barre comme pour se faire pardonner d'avoir laisser glisser sur elle un regard si indifférent qu'elle a mené clandestinement à terme trois grossesses et tué de ses mains autant de garçonnets en 1999, 2002 et 2003.
Pour Jocelyne, l'aînée de la famille Fièvre composée de sept enfants, Véronique Courjault n'était pas une femme épanouie. "Je me suis souvent demandée si elle était heureuse", a-t-elle raconté, avant de prendre un exemple concret: "Un jour, je suis sortie sur la terrasse de la maison familiale, elle pleurait et m'a dit qu'elle aimerait bien que Jean-Louis s'occupe un peu plus d'elle. Après, en Corée, Véronique m'a avoué qu'elle aurait bien aimé avoir une voiture". Jocelyne décrit Jean-Louis Courjault, l'époux de l'accusée, comme "quelqu'un de gentil, mais d'égoïste".
Pour Jocelyne, l'aînée de la famille Fièvre composée de sept enfants, Véronique Courjault n'était pas une femme épanouie. "Je me suis souvent demandée si elle était heureuse", a-t-elle raconté, avant de prendre un exemple concret: "Un jour, je suis sortie sur la terrasse de la maison familiale, elle pleurait et m'a dit qu'elle aimerait bien que Jean-Louis s'occupe un peu plus d'elle. Après, en Corée, Véronique m'a avoué qu'elle aurait bien aimé avoir une voiture". Jocelyne décrit Jean-Louis Courjault, l'époux de l'accusée, comme "quelqu'un de gentil, mais d'égoïste".
Martine, autre soeur de l'accusée, la dépeint comme "très mère-poule" et "excellente maman". Elle explique avoir emmené Jules, l'un des deux garçons de l'accusée, à la prison: "il était très content d'aller voir sa maman, très volubile. Très vite, il est passé de la chaise aux genoux de sa maman", dit-elle. Dans le box des accusés, Véronique Courjault, chemisier à carreaux, gilet rose et jean, se met à pleurer.
Une autre de ses soeurs, Nathalie, parle à son tour d'une "belle personne". Elle regarde Véronique Courjault et s'adresse à elle en larmes. Jean-Louis Courjault lui tend un mouchoir. "Je souffre de son absence", souligne-t-elle.
A la barre, Thierry Fièvre, l'un des frères de l'accusée, se montre aussi très ému: "On a tous fait en sorte d'isoler Véronique de notre famille. On a très peu de souvenirs d'elle". Il se reproche d'avoir contribué à l'isolement de l'accusée, surtout à la naissance de Lydie, la dernière de la famille: toute la fratrie s'est tournée vers la dernière-née. "Alors Véronique a choisi de passer beaucoup de temps seule, à lire". Il s'effondre en larmes. "Mes parents n'ont pas lu Françoise Dolto", confie-t-il. En l'écoutant, les parents de Véronique Courjault se mettent à leur tour à pleurer comme les trois soeurs assises juste derrière eux dans la salle d'audience.
Véronique Courjault a tué 3 bébés, la chair de sa chair, vous me direz...
Elle a tué, je vous l'accorde...
Mais a t-elle eu le choix, était-elle entourée, protégée...
Elle a perdu les pédales et Un triple infanticide, avoué en octobre 2006, a conduit ce bout de femme de 1,56 m et 41 ans dans le box des accusés de la cour d'assises d'Indre-et-Loire.
Du bruit et je réouvre les yeux et hélas je ne suis pas juré au procès de véronique Courjault.
Si j'étais juré, j'aurai d'énormes hésitations et je sais pas ce que le coeur ou la raison me laisseraient faire...
En tout cas, j'essayerai de me mettre a sa place et à la place des 2 000 femmes par an sont enceintes sans en avoir conscience. De fait, il y a autant de profils que de cas : des très jeunes filles, des toxicomanes, des femmes mûres et insérées socialement, avec déjà plusieurs enfants, jusqu'aux femmes possédant des troubles psychiatriques.
Et vous que pensez-vous de ce procèes et que ferriez vous si vous étiez jurés.
Ne remplaçons pas la justice mais discutons simplement du déni de grossesse...

1 commentaire:

  1. Je visite ton blog et je me sent obligée de répondre a cet article, je n'ai pas encore tout lu mais le peu que j'ai lu m'a l'air sensé ;o) sauf ici(:o)).
    Ne pas confondre le déni de grossesse et meurtre. Pas 1 fois mais 3 fois !!!
    Le déni de grossesse n'aboutit pas (toujours?)au meurtre !
    Je suis maman et je peux comprendre le déni de grossesse chez une jeune qui a peur de ses parents par exemple, du quand dira t-on etc et qui est "obligé" de le cacher, puis il y a des femmes qui ne savent pas s'écouter, ne se rendent pas compte non plus mais ce n'est pas pour cela qu'elle feront de mauvaises mères et qu'elles tueront leurs bébés.
    Là (pour moi) il s'agit de meurtre.
    A t-elle eu le choix ?
    Si elle lit Françoise Dolto, elle doit savoir que la pilule existe, comment s'en servir...
    Était-elle entourée ? Surement mais très mal pour que personne ne s'en rende compte également !
    C'est difficile de "parler" de déni de grossesse par rapport a ce procès car pour moi ça relève de la psychiatrie parce que ce que je garde en tête c'est le meurtre de 3 enfants !

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